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                                                 UNE  PROMOTION

 SOUS  LE   PATRONAGE   DE   « LA  TOUR D’AUVERGNE »


 Gabriel  ESNAULT


Permettez-moi, tout d’abord, un petit rappel historique.


L’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr qui forme les officiers de recrutement direct de l’Armée de Terre  a été créée par Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, en 1802. Elle a pour devise  « Ils s’instruisent pour vaincre ».


Les élèves, installés dans les bâtiments ayant abrité le pensionnat pour jeunes filles nobles créé par Madame de Maintenon à Saint-Cyr, ne sont réunis en promotions qu’à partir de 1818. L’Ecole est implantée, depuis 1945, à Coëtquidan. Une partie de l’ancienne  école est aujourd’hui occupée par le collège militaire de Saint-Cyr l’Ecole.


En outre et à l’exception de la promotion 1830 – 1832  baptisée « Du Firmament », les promotions n’adoptent un nom de baptême qu’à partir de 1834 et c’est seulement à partir de la promotion 1897– 1899 qu’elles prennent comme parrains des personnages historiques.

Enfin, seules, deux promotions ont porté le nom de parrains encore vivants au moment du baptême : MARCHAND pour la promotion 1898-1900 et PETAIN pour celle de 1940-1942.



Ceci dit, Quid  de celle portant le nom de notre  « La Tour d’Auvergne ? »

  

  • Elle porte le numéro 88   et  couvre  les années 1903 – 1905.
  • Elle se compose de 338 élèves, sept d’entre eux  venant de la promotion précédente.

  • Parmi ces élèves, ne figure qu’un seul étranger : un ottoman, comme on disait à l’époque et qui se nomme DJEMIL-BEY. Il sera parmi les redoublants.

  • En fin de scolarité, 11 élèves ne sont pas promus officiers : sur ce nombre

  • 4 quittent l’école non officiers

  • 7 redoublent

  • En outre 3 élèves décèdent en cours de séjour.

  

  • Ce sont donc 324  sous-lieutenants qui sortent de l’Ecole en 1905. Pour l’anecdote, le major de sortie se nomme Guillaume-Charles ROUCAUD. Il choisit l’Infanterie Coloniale et terminera sa carrière  avec le grade de général de brigade.

  • Parmi ces officiers,

  • 125, soit près de 50% de la promotion tomberont au champ d’honneur :

      ° 109  pendant la guerre de 1914 – 1918,

      °     6  au cours des campagnes de pacification au Maroc,

      °     1 en Syrie,

   °   9  pendant la guerre de 1939 – 1945 dont un en captivité et un     autre des suites de sa déportation. Parmi ceux-ci, un général de brigade et 5 colonels tomberont à la tête de leurs troupes en 1940.

  

  • De cette promotion sont issus 38 généraux appartenant à l’Armée de Terre, au Corps de Contrôle (dits intendants pendant longtemps et maintenant commissaires comme dans la Marine) mais aussi à l’Armée de l’Air dans laquelle ils sont passés une fois devenus officiers car l’Ecole de l’Air n’existe pas encore en 1903/1905. Elle ne verra le jour qu’en 1935.

  

  • Par la suite, certains feront une seconde carrière civile comme le lieutenant-colonel FERRANDI, héros de la Grange Guerre avec 12 citations et qui sera conseiller à la ville de Paris en 1927, le capitaine OLIVIER devenu Trésorier Payeur Général ou le capitaine NIBOULIES nommé percepteur à Lyon. J’allais oublier le capitaine REVOL qui échange l’uniforme contre la robe d’avocat à Marseille.

  

  • Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que le lieutenant de cavaleries NOMPAR  DE CAUMONT LA FORCE, passé dans l’aviation et ancien de cette promotion, est le premier Saint-Cyrien mort en service dans un accident d’avion en 1910, à bord de son Nieuport tombé près de Saint-Cyr.

 

  • Comme vous le savez sans doute, les promotions se dotent d’un signe distinctif qui comporte toujours l’épée pointe en chef et le casoar, coiffure des Saint-Cyriens adoptée en 1890, mais aussi  des symboles rappelant la carrière du parrain.

 

  • Ce ne fut pas le cas pour celle de « La Tour d’Auvergne » car cette tradition ne date que de 1935, la première promotion ayant porté son insigne propre est celle de 1935-1937 baptisée « Maréchal Lyautey ».


  

Cahier 2012